|
Nicolas Dupont Aignan sur 20 minutes
26/03/2009 18:07
Extrait du journal 20 Minutes du 26/3/2009
Dupont-Aignan veut supprimer la Commission européenne et fustige les «clowns» alliés à Villiers
EUROPEENNES - Le leader de Debout la République effectue son premier déplacement ce jeudi à Lille...
Le député-maire d'Yerres (Essonne) démarre sa campagne pour les européennes par un déplacement à Lille, ce jeudi. Des caravanes aux couleurs de Debout la République, le parti créé par Nicolas Dupont-Aignan à son départ de l'UMP, vont sillonner la France, afin de porter un message «gaulliste». Il est lui-même en troisième position sur la liste de son parti en Ile-de-France.
D'où vient cette idée de lancer des caravanes militantes? - La campagne européenne est différente, et commence tardivement dans les médias. L'idée est de ne pas attendre, et d'aller voir les millions de Français des territoires silencieux qui ont voté non en mai 2005 (NDLR: au référendum sur la Constitution européenne). Nous allons donc faire étape dans toutes les petites villes de France. Ce ne sont pas les bobos des grandes villes qui ont voté non...
Vous souhaitez supprimer la Commission européenne. Comment allez-vous vous y prendre? - Nous allons proposer un vrai Plan B, un traité court, qui aura pour objectif de démocratiser l'Union européenne. Il faut créer un secrétariat allégé auprès du Conseil européen, nommé par lui et révocable à tout moment. En revanche, on rebascule tout l'aspect législatif vers les parlements nationaux ou vers le Parlement européen. Et pour toutes les directions internes de la Commission, on crée des agences à la carte, que les Etats pourront choisir de rejoindre: la protection des océans, ou bien les voitures propres par exemple. L'idée, ce n'est pas de brider l'Europe, mais de renvoyer l'initiative vers les Etats, alors qu'aujourd'hui la Commission en a le monopole.
Vous appelez également à un protectionnisme européen. Comment comptez vous le mettre en place? - Il ne s'agit que de revenir à l'Europe du traité de Rome, qui instituait un tarif communautaire ainsi que des normes et une préférence européennes. Ce serait un protectionnisme raisonnable. Quand la monnaie chinoise, le Yuan, est sous-évalué de 80%, on met une taxe compensatoire. Quand la Chine importe des produits pour lesquels elle fait travailler des enfants, on met une taxe.
Pourquoi avez-vous refusé de trouver une alliance avec Philippe de Villiers et Libertas, le parti de ses alliés politiques européens? - Parce que je pense que Philippe de Villiers a vendu son âme. Libertas ne partage pas ses idées sur l'Europe. J'ai rencontré Declan Ganley, son président en août dernier. Il est contre tout protectionnisme, contre la Pac, et à cette époque il était pour l'entrée de la Turquie dans l'Europe, avant de se raviser. Et son argent, je ne sais pas d'où il vient. Je reste indépendant, je ne vais pas me mêler à des gens qui sont finalement des clowns.
Quel score visez-vous? - Si on arrive à avoir un élu dans chaque région, ce sera très bien. Il faut que les gens comprennent que le PS, l'UMP, les Verts et le Modem ont signé tous les traités, ils ont échoué. Et ceux qui critiquent tout n'ont jamais rien apporté.
Entretien avec Emile Josselin
Commentaire de commando D7 (26/03/2009 18:09) :
Vous voilà récompensé, 20 minutes d'interesse à vous... Les autres
vont bientôt suivre ! Courage !
|
| |